Selon la onzième édition du Global Cities Investment Monitor, les investisseurs placent spontanément Paris et sa région en tête des grandes métropoles mondiales pour le développement durable, devant Londres, New York et Berlin.
Depuis plus de 10 ans, le Global Cities Investment Monitor est un des baromètres de référence sur l’attractivité des grandes métropoles mondiales, appelées « villes-mondes » dans ce rapport. Grâce au projet du Grand Paris, initié en 2010, Paris est passée de la treizième à la deuxième place pour les investissements mondiaux. Et la capitale française est en première position sur le critère du développement durable.
« Paris a été conforté dans le top 3 des villes-mondes les plus attractives. Paris est la success-story des années 2010. C’est la ville qui a changé de ligue pour attirer les investissements internationaux, la seule ville à avoir su réaliser cet exploit au cours de la décade », déclarent dans un éditorial Franck Margain, Président de Choose Paris Region, Christian Nibourel, Président de Paris-Ile-de-France Capitale Économique et Jay Nirsimloo, Président de KPMG France.
Interrogés en septembre 2020, quelques mois après le début de la crise, et à mi-chemin entre la première vague de l’épidémie de Covid-19 et la seconde vague, que beaucoup espèrent encore ne jamais voir venir, les investisseurs internationaux témoignent d’une prise de conscience rapide et générale de l’impact de la crise. A plus de 60 %, ils estiment devoir reconsidérer l’ensemble de leurs critères d’investissements.
Les investisseurs internationaux affirment dans les mêmes proportions l’importance qu’ils attachent à une réponse propre aux global cities face à la crise. Il s’agit donc indubitablement d’un élément majeur d’appréciation pour eux, condition essentielle d’une décision à venir.
Si l’on fait abstraction des sensibilités géographiques qui amènent les investisseurs à surestimer les métropoles de leur continent, on observe une réelle convergence sur l’appréciation des mesures prises par les global cities pour sortir de la crise. Paris est partout la mieux placée des régions européennes.
Les investisseurs recherchent les meilleures opportunités, celles qui combinent le meilleur rendement avec le plus faible risque. Construire un environnement économique et politique qui allie les deux fondamentaux est la clé pour attirer les investisseurs. Une ville-monde est néanmoins un fait rare et donc une destination particulièrement prisée.
La stabilité politique et la sécurité juridique qui constituent le premier critère des investisseurs est probablement la dimension la plus difficile à produire. Les infrastructures, des ressources humaines qualifiées et abondantes sont d’autres qualités essentielles. Enfin, même si elles sont moins souvent citées, la qualité de vie, la qualité de l’éducation, l’innovation et l’écosystème de start-ups sont d’autres atouts de premier plan. On le voit dans le schéma suivant, Paris arrive en première position sur le critère « Qualité de vie ».
Mais Paris n’a pas gagné plus de 10 places en une décennie uniquement sur le critère de la qualité de vie. « Parmi les raisons citées par les investisseurs pour soutenir leur analyse : la stabilité politique, la sécurité juridique et la concentration des talents figurent parmi les points principaux. Et bien sûr Paris bénéficie aussi d’une marque associée à une image remarquablement stable et favorable », peut-on lire dans le rapport.
Autre facteur positif, l’organisation des JO de 2024. « Les grands événements internationaux comme les Jeux Olympiques et les expositions universelles sont de formidables déclencheurs en termes d’image et d’attractivité. Dans le cas de Paris, il est remarquable que 38% des investisseurs déclarent un intérêt supplémentaire alors que seuls 13% déclarent en parallèle avoir déjà investi à Paris jusqu’ici », analyse le rapport Global Cities Investment Monitor.
Paris, reine des technologies vertes
Pour la seconde année consécutive, ce sont trois villes européennes qui s’imposent comme les destinations les plus attractives dans le domaine des technologies vertes. Paris se classe en première position, devant Amsterdam et Dusseldorf.
« Paris bénéficiait déjà d’une image remarquable pour son engagement en faveur de l’environnement suite à l’Accord de Paris sur le climat de 2016. Leader mondial des green tech depuis deux ans aussi, les investisseurs internationaux lui reconnaissent logiquement une première place sur cet axe d’avenir », note le rapport.
A ce titre, Paris arrive en tête de toutes les métropoles ou grandes capitales mondiales les plus engagées aujourd’hui sur le critère du développement durable.