Aménagement

Grand Paris : les villes qui changent de mains après les Municipales

Colombes, Saint-Ouen, Saint-Denis, Aubervilliers, Champigny-sur-Marne… Les municipalités dont le maire sortant n’est pas réélu sont nombreuses dans la Métropole. Gros plan sur les principaux “passages de témoin”.

Un certain nombre de municipalités ont changé de mains lors du second tour des municipales. A Colombes, c’est l’alliance emmenée par l’écologiste Patrick Chaimovitch (Europe-Ecologie-Les Verts) qui l’emporte (53,20%) face à une alliance LR-LREM formée par la doyenne des maires des Hauts-de-Seine, Nicole Goueta (46,80%), âgée de 82 ans. Nicole Goueta a été maire de Colombes à deux reprises (de 2001 à 2008 et de 2014 à 2020). Elle avait fait alliance avec son ancien adjoint, Sébastien Perrotel (Union Des Démocrates et Indépendants / UDI), qui avait été investi par LREM.

A Saint-Ouen, Karim Bouamrane (PS, EELV), avec sa liste « Réinventons Saint-Ouen », l’emporte avec 38,08% devant l’UDI (Union Des Démocrates et Indépendants) William Delannoy (32,52%) et le DVG Denis Vemclefs (29,38%). Karim Bouamrane n’avais pas réussi à s’entendre avec l’autre liste de gauche dans ce scrutin, celle de Denis Vemclefs qui avait fait alliance avec l’ancienne maire de la ville, Jacqueline Rouillon, dans une liste soutenue par le PCF et La France Insoumise.

Parmi les plus importantes villes dont le maire sortant n’a pas été réélu, on trouve également Saint-Denis et ses presque 112 000 habitants. Le candidat socialiste Mathieu Hanotin remporte en effet la mairie avec 59,04 % des voix, contre le maire communiste sortant Laurent Russier (40,95 %).

A Aubervilliers, l’UDI Karine Franclet rafle elle aussi la mairie au PCF. Elle devance Sofienne Karroumi (DVG) et Mériem Derkaoui (PCF). Meriem Derkaoui avait succédé en 2016 à Pascal Beaudet, démissionnaire. Pascal Beaudet avait été élu maire lors des municipales de 2014 avec 45,73% des voix avant de démissionner de ses fonctions en 2016.

A Champigny-sur-Marne, autre bastion communiste, Laurent Jeanne (soutenu par Les Républicains, le Modem et l’UDI / Union Des Démocrates et Indépendants) remporte les élections (54,03%) face au communiste Christian Fautré (45,96%), qui était soutenu par le PCF, le Parti Socialiste, Europe-Ecologie-Les Verts et La France Insoumise.

Grâce à son candidat Pierre Garzon, le PCF reconquiert néanmoins Villejuif, une municipalité qu’il avait perdue en 2014. Le second tour a vu s’affronter le maire sortant, Franck Le Bohellec (Les Républicains), arrivé en tête du 1er tour avec 42,95 % des voix, et la liste menée par le communiste Pierre Garzon (26,29 % au premier tour), résultat d’une fusion avec celle d’Europe-Ecologie-Les Verts de Natalie Gandais (9,69 % au premier tour), d’Alain Weber (Parti Socialiste, 9,41 % au premier tour) et de La France Insoumise (4,87 % au premier tour).

Autre satisfaction pour le PCF, à Bobigny, où le candidat communiste Abdel Sadi, arrivé en tête au premier tour, devient maire avec 55,27% des voix, devant Christian Bartholmé (Union Des Démocrates et Indépendants / UDI) avec 44,72% des suffrages.

A Bondy, Stephen Hervé (Les Républicains) remporte la mairie avec 50,36% des voix, devant la maire sortante socialiste Sylvine Thomassin (49,63%).

Enfin, à Levallois-Perret, Agnès Pottier-Dumas, ancienne collaboratrice et ex-favorite de Patrick Balkany, obtient 45,82% des voix lors du scrutin de ce dimanche 28 juin 2020, devant le DVD Arnaud de Courson (33,24%) et Lies Messatfa (20,92%), Président de Levallois d’Avenir.

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