Créé en juillet 2017, le Cluster Grand Paris Sport vise à rassembler les acteurs du sport, de la recherche, de l’éducation, de la formation, de la santé, de l’innovation et de l’économie autour d’un objectif commun : construire, dans le sillage des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, un héritage pour conforter la France en tant que nation sportive.

Dirigée par Emmanuelle Bru, l’association Loi 1901 Cluster Grand Paris Sport a comme Président Francis Chouat et comme Président délégué Hakim Khellaf. Elle dispose en outre d’un bureau de 9 personnes et d’un conseil d’administration composé d’entreprises (Nokia, Natural Grass…), d’organismes publics de recherche et d’enseignement supérieur (Genopole, Télécom SudParis, Institut de recherche biomédicale des armées…), d’administrations et collectivités (DIRECCTE Île-de-France, Grand Paris Sud, Région Île-de-France, le Départemental de l’Essonne…), d’acteurs du monde sportif (Comité National Olympique et Sportif Français…), de partenaires (Chambre de Commerce et de l’Industrie de l’Essonne, Le Tremplin par Paris&Co…) et de personnalités (David Douillet, Régis Juanico (député de la Loire)…).

Stimulé par la présence dans ses rangs du Genopole, le bioparc dédié à la biotechnologie et à la génétique situé à Évry-Courcouronnes, le Cluster fait de la recherche un de ses axes de développement. En 2020, il a accompagné la création d’une Unité Mixte de Recherche (UMR) sur l’entraînement et la récupération, co-dirigée par l’Université d’Évry Paris-Saclay et l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées (IRBA), en coopération avec le Centre d’Études et de Recherches sur l’Intensification du Traitement du Diabète (CERITD).

Le Laboratoire de Biologie de l’Exercice pour la Performance et la Santé (LBEPS) est le premier en France à travailler à la fois sur l’entraînement et la récupération de l’athlète de haut niveau, du militaire, de l’enfant et de l’adulte sain ou des diabétiques de type 1 et 2. Il poursuit un objectif commun de performance et de santé, notamment dans le contexte national favorable à la promotion du « Sport Santé » aboutissant à la prescription du sport sur ordonnance.

Construire un campus pour rassembler fédérations sportives, universitaires, chercheurs, acteurs de la santé et des territoires et créateurs d’entreprises autour d’une thématique commune : tel est l’autre projet phare du Cluster. Ce Campus vise à créer un lieu attractif à l’échelle métropolitaine en s’insérant dans un projet de territoire autour de l’ancien hippodrome de Ris-Orangis-Bondoufle, un projet en cours de programmation par Grand Paris Sud et Grand Paris Aménagement sur plus de 250 hectares. Le Cluster porte d’ailleurs, avec le groupe Clinalliance et le Pôle Départemental de Médecine du Sport, un projet de création d’un pôle sport-santé-performance au cœur de ce Campus. À destination des sportifs de haut niveau et des sportifs amateurs, ainsi que des personnes malades et des personnes en réhabilitation, ce pôle aura pour objectif de fédérer et créer du lien entre la recherche, les activités cliniques et les entreprises

Dans une logique de développement d’un écosystème cohérent et équilibré, la mise en place d’une politique de création, d’accompagnement et d’accueil d’entreprises innovantes s’est rapidement imposée au sein du Cluster. Elle s’est matérialisée par la création, en février 2020, d’un incubateur (l’Incubateur Grand Paris Sport), en partenariat avec l’Agglomération Grand Paris Sud et IMT Starter, l’incubateur commun aux trois grandes écoles évryennes : l’École Nationale Supérieure d’Informatique pour l’Industrie et l’Entreprise (ENSIIE), Télécom Sud Paris (TSP) et l’Institut National Mines-Telecom Business School (IMT BS).

Les lauréats de la première promotion ont été, début 2020, les start-ups Chiron IT, Spectre, Equation Sport, Squarechamps et Move Your Buddy. La deuxième promotion a accueilli, en février 2021, les jeunes pousses Ball’N Connect, Bouge, fizYou, SensAI et Sport & Troc. Elles seront dans un premier temps incubées à IMT Starter puis rejoindront, au bout de 12 mois, l’éco-pépinière du Magellan à Evry-Courcouronnes.

L’Union sociale pour l’habitat d’Île-de-France tire la sonnette d’alarme : l’année 2020 a été catastrophique pour le logement social, atteignant son plus bas niveau depuis 14 ans. En cause, la crise sanitaire, le report des élections municipales mais aussi certaines réglementations en vigueur.

Seuls 20 119 logements locatifs sociaux de droit commun (hors Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) ont été agréés en Île-de-France en 2020, poursuivant une chute ininterrompue depuis 2017, dénonce l’AORIF, l’Union sociale pour l’habitat d’Île-de-France.

Cette association professionnelle regroupe les organismes HLM œuvrant en Île-de-France et adhérant à l’une des fédérations de l’Union sociale pour l’habitat (OPH, ESH, Coopératives d’HLM et SACICAP). L’AORIF gère 1,3 million de logements locatifs sociaux, soit 25 % des résidences principales d’Ile-de-France.

Cette baisse des agréments intervient dans un contexte où « les bailleurs ont été pénalisés par les effets de la réduction de loyer de solidarité (RLS) et pour certains mobilisés par les obligations de regroupements. Elle a été aggravée l’an dernier par la crise sanitaire et le report des élections municipales », selon l’AORIF.

Toujours selon l’AORIF, ce résultat se situe très en-deçà de l’objectif de 37 000 agréments annuels inscrit dans le SRHH (Schéma régional de l’habitat et de l’hébergement), fixé au regard des besoins des Franciliens, alors que la demande de logement social ne fait qu’augmenter, avec plus de 745 000 demandes actives et seulement 60 930 attributions en 2020.

Pour Jean-Luc Vidon, président de l’AORIF, « Les perspectives ne sont pas bonnes. En cette année 2021, nous ne percevons toujours pas de dynamique de reprise ». Selon l’association professionnelle, les organismes peinent à faire émerger de nouveaux projets à inscrire à la programmation 2021, face à la très grande prudence, voire la réticence de nombre de communes en matière de nouveaux projets de construction.

« Les questions de forme urbaine, de densité et de préservation des sols sont évidemment très importantes, mais leur prise en compte ne peut conduire à freiner la production, du fait de l’urgence à répondre au mal-logement, aux besoins des jeunes, des travailleurs essentiels, des familles, des personnes en situation précaire », avance l’AORIF dans un communiqué.

Selon l’AORIF, face à cette situation, les acteurs du logement ont une responsabilité collective à agir pour répondre immédiatement à la diversité des besoins. C’est pourquoi l’AORIF appelle l’État, ses services déconcentrés et ses opérateurs (EPFIF, EPA…), à mobiliser les collectivités autour de l’ambition de relance et de l’émergence de nouveaux projets de logements sociaux dès cette année.

Créée par le mouvement associatif e-graine, Terravox propose aux collectivités locales et bailleurs sociaux des opérations de sensibilisation à la réduction et au réemploi des déchets.

Terravox est une entreprise créée en novembre 2017 par le mouvement associatif e-graine, rassemblement d’associations d’éducation à la citoyenneté. Elle se donne pour mission de créer un lien entre les citoyens et les institutions pour impliquer tous les acteurs du territoire dans la prévention et le réemploi des déchets.

Nous avons créé Terravox pour pouvoir nous focaliser sur la question des changements de comportement par rapport aux déchets et pour pouvoir répondre à des marchés publics sans les limites propres aux associations”, déclare Frédéric Willemart, le directeur général de Terravox.

Un des premiers enjeux pour Terravox est de sensibiliser le grand public à la réduction des déchets. “Le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit. Mais nous constatons chaque jour sur le terrain qu’il est très complexe de transformer ce slogan en réalité, pour des raisons culturelles notamment. Nous nous focalisons donc sur la manière dont les citoyens regardent les déchets aujourd’hui et sur comment, demain, nous pouvons tous arrêter de consommer pour jeter”, ajoute Frédéric Willemart.

Les actions de Terravox portent également sur le réemploi des déchets. En partenariat avec Villette Makerz, un laboratoire collaboratif de conception et de fabrication situé à la Villette, Terravox a ainsi créé le LoopLab, un dispositif permettant de faire vivre aux habitants l’expérience du recyclage du plastique.

Terravox intervient régulièrement pour le SYCTOM (Syndicat de traitement de déchets d’Île-de-France) en organisant, par exemple, des campagnes de sensibilisation en porte-à-porte ou en déambulation pour le grand public. L’entreprise travaille également pour la Ville de Paris, dans le cadre d’une expérimentation sur la collecte des déchets alimentaires en point d’apport volontaire sur plusieurs marchés de la capitale.

Terravox réalise aussi des missions pour des bailleurs de logements sociaux. En juillet 2020, elle a participé, avec l’association Espoir et Création, à la saison 2 du défi Clean Challenge, soutenu par le groupe Valophis, le groupe 3F, Seqens et l’Apes ! Pas moins de 150 personnes ont été mobilisées et plus de 3 600 litres de déchets ont été collectés à Trappes.

L’entreprise emploie aujourd’hui 25 personnes (dont 15 salariés en CDI). Elle est agréée ESUS (Entreprise solidaire d’utilité sociale) et souhaite devenir une entreprise d’insertion pour renforcer son impact social, en plus de ses projets environnementaux. Elle est lauréate de l’appel à projets “Territoire Zéro Déchets” de l’EPT (Établissement public territorial) Est Ensemble.

Préserver les ressources en eau, valoriser les produits locaux, soutenir les projets agri-urbains économiquement viables… Telles sont les ambitions de la convention-cadre de stratégie partagée qui vient d’être signée entre les deux institutions.

Depuis l’adoption, fin 2018, du Plan climat air énergie métropolitain (PCAEM) par le Conseil métropolitain de la Métropole du Grand Paris, la thématique de l’agriculture métropolitaine fait l’objet d’objectifs ambitieux. Le PCAEM prévoit en effet le développement de 3 000 hectares de surfaces agricoles supplémentaires à horizon 2030, le développement des circuits courts alimentaires et la valorisation locale des déchets organiques.

Par ailleurs, dans le cadre de son Plan métropolitain de relance, en connexion avec celui de l’État (France Relance), adopté le 15 mai 2020 et doté d’une enveloppe de 110 millions d’euros, la Métropole du Grand Paris consacre l’un de ses cinq axes à la santé et la sécurité alimentaire.

Le Contrat de Relance et de Transition Écologique (CRTE) que la Métropole a signé avec l’État le 17 mars dernier, prévoit également des actions pour soutenir les agriculteurs et mettre en œuvre une agriculture durable. Qui plus est, le Plan Alimentation Durable Métropolitain, actuellement en construction, permettra de développer l’agriculture durable et de favoriser les circuits courts.

Représentant environ 2 % du territoire métropolitain, l’agriculture constitue un axe important pour la Métropole. C’est le sens des engagements communs pris, fin mars, entre la Chambre d’agriculture de Région Ile-de-France et la Métropole du Grand Paris, à travers la signature d’une convention-cadre de stratégie partagée. Cette convention-cadre met en avant :

  • La préservation de la ressource en eau et la gestion qualitative et quantitative comprenant le volet inondation dans le cadre de la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations)
  • La valorisation des produits locaux via la recherche de nouveaux débouchés aux produits agricoles
  • L’approvisionnement en restauration collective et le développement d’équipements de transformation agricole et agroalimentaire
  • L’aménagement (planification urbaine, politique foncière, entretien et gestion de l’espace, paysage…)
  • Le soutien aux projets agri-urbains économiquement viables et socialement vivables via la mise en place de partenariats avec les territoires périurbains et ruraux
  • L’accompagnement des projets d’installation
  • Le soutien à la structuration et à la diversification des filières alimentaires et non-alimentaires

« Cette action témoigne de la volonté de la Métropole du Grand Paris de renforcer sa collaboration avec la Chambre d’agriculture de Région Ile-de-France, afin de travailler ensemble au soutien et au développement d’une agriculture métropolitaine durable et résiliente », a déclaré Patrick Ollier, Président de la Métropole du Grand Paris.

En France comme en Europe, l’intégration des principes de l’économie circulaire dans l’aménagement se développe, générant des projets expérimentaux qui mobilisent une diversité d’acteurs et bousculent les codes classiques du monde des déchets, des matériaux et de la construction.

Pour soutenir l’économie circulaire dans ce type de projets, divers leviers existent : des chartes (développement durable, chantier vert), des labels nationaux (EcoQuartier et 2EC du Cerema) et régionaux (contrat rural (CoR), démarche HQE et QIE) ainsi que des référentiels d’aménagement. Ces leviers créent un contexte favorable au développement de l’aménagement circulaire en permettant d’accéder à des financements, des soutiens techniques ou encore des formations.

C’est ce que rappelle la toute dernière édition des carnets pratiques de l’Institut Paris Région consacrée à cette thématique. Ces carnets étudient différentes méthodes pour produire et gérer des territoires « circulaires » et dressent un panorama de projets et de politiques à toutes les échelles, dont l’objectif est de réduire l’extraction et le rejet des ressources mobilisées pour l’aménagement des territoires.

Le réemploi constitue un premier moyen pour aborder l’économie circulaire dans l’aménagement. Il se développe autour de projets expérimentaux qui cassent les codes classiques de la construction. L’utilisation de matériaux bio ou géosourcés comme le bois ou la terre est un autre levier pour aller vers un aménagement circulaire, qui permet de tendre vers un « mix matériaux » moins carboné et plus économe en ressources.

L’Institut Paris Région met en avant certains projets emblématiques dont le Pulse fait partie. Cet immeuble de bureaux d’une superficie de 30 000 m² est implanté à Saint-Denis (93), dans une zone en pleine reconversion. Livré début 2019 par le promoteur Icade (architecte : BFV Architectes, AMO réemploi : Mobius Réemploi), il a vocation à être utilisé par le comité d’organisation des Jeux Olympiques 2024.

Il s’agit du plus grand immeuble de bureaux à recevoir le label pilote bâtiment bas carbone (BBCA). Une structure mixte (noyaux en béton, poteaux et poutres / planchers en bois) a été retenue pour sa construction.

Le bâtiment Pulse, à Saint-Denis © Icade

Le réemploi est un axe majeur du projet. L’intégralité des dalles de faux planchers techniques (environ 22 000 m2), ainsi qu’une partie des mains courantes, sont issues de chantiers de démolition en région parisienne (Issy-les-Moulineaux / Paris / Colombes…). Des éléments de serrurerie pour les garde-corps ont également été valorisés dans le projet.

Au-delà de l’usage du bois, un ciment « moins carboné », utilisant des laitiers de haut fourneau en remplacement du clinker, complète la démarche d’économie circulaire du projet. Les isolants intérieurs sont conçus à 85 % en coton recyclé, à partir de vêtements usés et transformés. Une moquette recyclée a aussi été mise en œuvre.

Le bâtiment a contribué à lever les barrières techniques et assurantielles qui se posent pour le réemploi. Mobius a reconditionné et fourni les dalles de faux planchers, contribuant à la reconnaissance sur le plan réglementaire de cette filière émergente. Les dalles ont les mêmes propriétés techniques et assurantielles qu’un produit neuf et affichent un bilan carbone inférieur de 89 % (8,68 vs 76,2 kgeqCO2/m2).

Au sein de l’écoquartier des Docks de Ris, à Ris-Orangis (91), le programme Quai de la Borde a été livré en octobre 2016. Il se compose de 140 logements sociaux construits en bois massif CLT (bois lamellé contre-croisé), utilisé dans les plafonds, les plateaux et les murs.

Porté par l’aménageur Grand Paris Aménagement, le promoteur Promicea (qui utilise la technologie de son actionnaire Woodeum), l’architecte Wilmotte & Associés et le bailleur social Immobilière F, le projet s’inscrit dans le cadre de la reconversion de la friche des Docks des Alcools en écoquartier.

Le programme Quai de la Borde, à Ris-Orangis (91) © Wilmotte & Associés

Labellisés bâtiments bas carbone (BBCA), les immeubles utilisent à 70 % des énergies renouvelables, via un réseau de chaleur s’appuyant sur les ressources géothermiques et la biomasse, pour les besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire.

En outre, grâce au bois massif CLT, les bâtiments vont stocker plus de dioxyde de carbone qu’ils ne vont en émettre : on estime qu’un mètre cube de bois utilisé dans le bâtiment représente une tonne de dioxyde de carbone stockée, à laquelle s’ajoute 0,7 tonne de CO2 économisée en moyenne par substitution à un autre matériau.

Le bois massif devrait ainsi permettre au Quai de la Borde de stocker 880 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions de carbone liées aux besoins de chauffage des trois bâtiments pendant 88 ans.

Diminuer l’impact carbone des bâtiments, poursuivre l’amélioration de leur performance énergétique et en garantir la fraîcheur pendant les étés caniculaires. Tels sont les objectifs de la RE2020, qui s’appliquera aux constructions neuves à partir de 2022. Les premières explications techniques ont été fournies par le CEREMA.

L’objectif de cette réglementation est de contribuer au respect des engagements pris par la France dans la lutte contre le changement climatique, engagements récemment réaffirmés dans la loi Énergie Climat. Cela suppose que le pays atteigne la neutralité carbone en 2050.

L’un des principaux leviers est d’agir sur les émissions des bâtiments, du secteur résidentiel comme du secteur tertiaire, qui représentent un quart des émissions nationales de gaz à effet de serre.

Le 25 mai, la DREAL PACA a organisé un webinaire pour présenter les changements introduits par la Réglementation Environnementale 2020 concernant les bâtiments. Le Cerema est intervenu pour expliquer concrètement comment procéder, notamment pour calculer les différents indicateurs.

Le Cerema a présenté le calendrier de mise en œuvre de la RE2020, avec trois étapes en 2025, 2028 et 2031 lors desquelles les exigences seront renforcées progressivement.

  • Réduire l’impact sur le climat des bâtiments neufs
  • Améliorer la performance énergétique et réduire les consommations, en privilégiant les énergies moins carbonées et en encourageant la chaleur renouvelable
  • Construire des logements adaptés aux conditions climatiques futures avec une prise en compte du confort d’été et des épisodes caniculaires,
  • Assurer une bonne qualité de l’air intérieur des logements
  • Favoriser les produits issus du réemploi
  • La performance énergétique, avec de nouveaux postes de consommation pris en compte (ascenseurs, escalators, éclairage et ventilation des parkings, éclairage des parties communes)
  • Le confort d’été, une notion introduite pour tenir compte de l’évolution du climat en intégrant les besoins de refroidissement
  • La performance environnementale
  • Bbio qui caractérise l’efficacité énergétique du bâtiment et comprend le besoin de chauffage, de refroidissement et d’éclairage artificiel
  • Cep (Coefficient d’Energie primaire) pour calculer la consommation d’énergie importée dans le bâtiment
  • Cep nr qui présente la consommation d’énergie non renouvelable (nouvel indicateur pour inciter à l’utilisation d’énergies renouvelables)
  • Ic construction pour le carbone
  • Ic énergie qui évalue l’impact sur le changement climatique des consommations d’énergie du bâtiment sur l’ensemble de sa durée de vie. L’objectif est d’inciter à utiliser des énergies décarbonées

Pour accéder au replay du webinaire : https://cerema.app.box.com/s/7fqqc23tbznvrpmykfak3yoju6mdvm56

Flowbird, le laboratoire TREE et Pascal Auzannet s’associent pour développer une plateforme numérique de type MaaS (Mobility as a Service). Leur but est d’encourager les déplacements à faible impact environnemental auprès des Autorités organisatrices de la mobilité (AOM).

Le spécialiste de la mobilité, Flowbird, le laboratoire TREE (Transitions Énergétiques et Environnementales) dont les tutelles sont le CNRS et l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), et Pascal Auzannet, consultant en stratégie, management et mobilité, ont décidé de s’associer pour développer une plateforme numérique de type MaaS (Mobility as a Service), dotée d’algorithmes d’intérêt général, à destination des Autorités organisatrices de la mobilité (AOM).

Attentifs au développement du numérique et au potentiel offert par les plateformes dans les domaines de l’information voyageur et la billettique, les partenaires ont souhaité apporter leur expérience et approche scientifique dans la réalisation de ce projet commun.

L’idée principale qui gouverne les objectifs de cette plateforme est la régulation des mobilités sur un territoire par la tarification afin de favoriser les modes de transport les plus économes en espace urbain et/ou à faible impact environnemental, tout en prenant en compte les besoins des utilisateurs.

Cette innovation a été retenue pour un accompagnement en vue de son déploiement par le projet E2S UPPA (Solutions pour l’Énergie et l’Environnement) porté par l’UPPA, Inria, INRAE et le CNRS, qui lui a alloué un financement spécifique considérant son caractère scientifique innovant.

S’appuyant sur le fort impact du numérique sur les mobilités et tout le potentiel des modes doux (vélos, trottinettes, marche…) et des transports collectifs, cette solution favorise les tarifications différenciées (heures de pointe, heures creuses, par zones géographique) et les bonus (réduction tarifaires et bons d’achat) dont les utilisateurs peuvent bénéficier.

La plateforme repose sur la prise en considération de l’intérêt général dans l’élaboration et la régulation des mobilités urbaines et périurbaines. Elle est formalisée dans le projet Almours (ALgorithmes MObilités URbaineS) et ses développements logiciels.

Il s’agit d’un outil de régulation publique mis à la disposition des collectivités territoriales, en particulier les régions, métropoles et EPCI en responsabilité dans l’organisation des mobilités. Cet outil permet de donner la main aux décideurs publics afin d’organiser les mobilités dans leur territoire de façon adaptée au contexte local. Ainsi, ce sont de nouvelles potentialités considérables qu’il convient d’optimiser en considérant les enjeux urbains et environnementaux aujourd’hui confirmés par la crise sanitaire liée au Covid-19, qui modifie fortement les comportements dans les déplacements.

« Je me réjouis de ce partenariat car avec cet outil numérique nous allons offrir aux autorités organisatrices de la mobilité une alternative à la voiture particulière permettant d’élaborer des politiques de mobilité en considérant les enjeux urbains et environnementaux. Nous avons souhaité innover avec des algorithmes d’intérêt général », déclare Pascal Auzannet.

Face au succès des deux premières éditions, et dans la lignée des grandes consultations d’urbanisme et d’architecture qui façonnent le nouveau visage du paysage métropolitain, une troisième édition du concours “Inventons la Métropole du Grand Paris” vient d’être lancée. Avec pour ambition affichée de favoriser le rééquilibrage entre les territoires et l’attractivité économique, et d’incarner la transition écologique à travers des projets plus durables et résilients.

Inventons la Métropole du Grand Paris (IMGP) lance la troisième version de son appel à projets urbains innovants. Une nouvelle mouture qui intervient à l’issue d’un an de crise sanitaire et économique et qui, si elle s’inscrit directement dans la continuité des deux précédents concours, entend cette fois-ci mettre pleinement en lumière le contexte de relance économique. Le 17 mars dernier, la Métropole signait en effet un Contrat de Relance et de Transition Écologique (CRTE) avec l’État et s’engageait alors sur une feuille de route commune. Aussi, la troisième édition de ce concours d’architecture et d’urbanisme, -organisée en lien avec l’État, la Société du Grand Paris, la Banque des Territoires et la Foncière de Transformation Immobilière d’Action Logement -, sera résolument orientée vers l’économie.

Le nouveau cahier des charges retenu prévoit avant tout de faire la part belle à des projets de reconversion et de mutation du bâti existant. Tout d’abord celle de bureaux en logements, en réponse immédiate à l’avènement du télétravail lié à la crise sanitaire, qui pose la question du devenir des immeubles de bureaux et rebat considérablement les cartes dans la manière d’envisager nos modes de travail. La tâche est donc donnée d’identifier les nombreux fonciers bâtis (locaux commerciaux, logements, bâtiments tertiaires ou d’activités) vacants ou obsolètes, à valoriser. Autre aspect de mutation du bâti retenu par la consultation, l’aménagement de friches urbaines, qu’elles soient de nature commerciale, industrielle, qu’il s’agisse de sites militaires délaissés ou d’infrastructures ferroviaires ou routières. Le but : réimplanter de l’activité productive en zone dense pour y développer de nouveaux usages.  Enfin, IMGP 3 prévoit également d’aménager les quartiers de gare et de développer le foncier situé autour des gares existantes ou futures, notamment celles du Grand Paris Express.

Ce renouvellement urbain est adossé à des objectifs précis, qui visent à augmenter sensiblement la production de logements tout en les rééquilibrant entre les territoires métropolitains et à accélérer la transition énergétique en luttant contre l’artificialisation des sols. De quoi favoriser la mixité programmatique et fonctionnelle d’une métropole qui, à l’aune de la crise, doit rivaliser d’innovation et de résilience pour continuer à faire valoir son attractivité.

Entre 2017 et 2019, l’agence régionale de la biodiversité Île-de-France et ses partenaires ont étudié 36 toitures végétalisées afin de mieux comprendre leurs bénéfices. L’accueil de la biodiversité, la rétention d’eau et le rafraîchissement font partie des services évalués.

Avec l’essor des politiques de nature en ville, le développement des toitures végétalisées s’est accéléré depuis les années 2000. Ces dernières intéressent les aménageurs et les architectes, comme un moyen de rendre la ville plus hospitalière au vivant. Dans un contexte de changement climatique, la végétalisation du bâti apparaît comme l’un des leviers pour adapter les secteurs urbains denses, très minéralisés, à ses conséquences (îlot de chaleur, gestion de l’eau de pluie…).

La majorité d’entre elles sont des toitures extensives, largement plébiscitées en raison de leur légèreté, de leur facilité d’installation et du peu d’entretien requis. Depuis, d’autres formes de végétalisation se sont développées et diversifiées grâce aux apports de l’écologie urbaine.

Les toitures végétalisées demeurent un objet d’étude récent, et des incertitudes persistent sur leur capacité à répondre aux multiples enjeux environnementaux. Afin d’en savoir plus, l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France a réalisé entre 2017 et 2019 une étude scientifique pour mieux quantifier et qualifier les bénéfices des toitures végétalisées. 

Menée de 2017 à 2019, l’étude GROOVES, pour Green ROOfs Verified Ecosystem Services (Évaluation des services écosystémiques des toits végétalisés), a sélectionné 36 toitures sur le territoire de Paris et de la petite couronne. Elles sont identifiées selon trois catégories distinguées par la profession, en fonction principalement de la profondeur de leur substrat :

  • 18 toitures extensives (entre 0 et 15 cm de substrat)
  • 6 semi-intensives (entre 15 et 30 cm)
  • 8 intensives (au-delà de 30 cm)
  • 4 Wildroof (toitures non plantées, où pousse une flore spontanée)

Au total, environ 400 espèces de plantes ont été observées sur les 36 toitures étudiées. Afin de pouvoir comparer cette richesse floristique avec les autres espaces verts urbains, le protocole Vigie-Flore a été effectué : 292 espèces de plantes ont été observées, dont 70 % sont spontanées (véhiculées par le vent ou la faune). Cela confirme le rôle joué par les toitures végétalisées dans l’accueil d’une biodiversité variée, parfois rare, en ville. La distinction entre plantes spontanées et plantées initialement apporte une information complémentaire pour comprendre l’écologie des toitures et leur capacité d’accueil pour la biodiversité urbaine.

Du côté de la faune, et plus particulièrement des invertébrés, on dénombre 611 espèces observées sur ces toitures. On constate une diversité importante de groupes taxonomiques, notamment en isopodes (cloportes), myriapodes (mille-pattes) et collemboles (très petits animaux du sol, dont la morphologie atypique les distingue des insectes). Ces derniers sont principalement détritivores et se chargent du recyclage de la matière organique.

Plus haut dans la chaîne trophique, les phytophages sont largement représentés par les coléoptères, orthoptères (criquets et sauterelles) et hémiptères (punaises et cicadelles). Conséquence de cette diversité, des cortèges d’arthropodes prédateurs sont présents, avec les araignées, les hyménoptères (ordre d’insectes regroupant notamment les abeilles, les guêpes, les fourmis et les frelons) et certains coléoptères.

L’analyse des substrats en laboratoire a permis de mieux comprendre le potentiel de stockage de l’eau par les toitures. Il existe une grande variation entre elles, principalement due au type de substrat, à sa profondeur et à sa granulométrie (taille des éléments du sol). La toiture la moins absorbante retient 6 L/m² avec 3,5 cm d’épaisseur de substrat, tandis que la plus absorbante est capable de retenir 532 L/m² avec une épaisseur de substrat de 100 cm.

Ces résultats peuvent être utiles aux collectivités dans le cadre des stratégies d’adaptation au changement climatique, notamment pour anticiper le besoin de gérer les eaux pluviales à l’échelle d’une opération d’aménagement.

Les toitures extensives s’avèrent en moyenne 50 % moins performantes que les toitures semi-intensives et intensives dans les services évalués © Institut Paris Région / ARB IDF

Afin d’évaluer le potentiel de rafraîchissement des toitures végétalisées, l’évapotranspiration des végétaux (eau transférée du substrat vers l’atmosphère par la transpiration des plantes) a été évaluée par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) sur 14 d’entre elles, en été et à l’automne.

Les mesures d’été varient entre 7 W/m², ce qui correspond à une évapotranspiration faible – et donc un faible potentiel de rafraîchissement –, et 190 W/m², soit une évapotranspiration plus forte. Seulement 6 toitures sur les 14 étudiées présentent des valeurs d’évapotranspiration supérieures à 100 W/m² et seraient donc en capacité de rafraîchir la surface de la toiture, mais pas nécessairement au-delà.

Les résultats semblent confirmer l’importance de l’épaisseur du substrat et du type de végétation. Néanmoins, ces mesures sont influencées par les conditions microclimatiques locales (ombrage, passages nuageux, circulation du vent…) et peuvent présenter de fortes variations.

Enfin, l’évapotranspiration est, par nature, dépendante de la disponibilité en eau dans le substrat, et pourrait donc être restreinte en cas de canicule ou de sécheresse prolongée. À l’échelle de la ville, la contribution au rafraîchissement urbain par la végétation en toiture semble minime par rapport à celle d’autres espaces de nature au sol (alignements d’arbres, espaces boisés, etc.).

Il apparaît clairement que l’on ne peut pas tout attendre des toitures végétalisées, que ce soit en matière d’accueil de la biodiversité, de gestion de l’eau, de rafraîchissement ou de pollinisation. En revanche, il est possible de les concevoir et de les gérer, afin d’optimiser certaines de ces fonctions, selon le secteur où l’on se trouve ou les objectifs fixés par la collectivité.

Les résultats montrent, comme souvent en écologie, qu’il n’y a pas de « recette idéale », mais que les recommandations varient en fonction du groupe d’espèces considéré, du critère analysé, de la situation géographique, etc.

Les 36 toitures étudiées

  • Périmètre de Paris et de la petite couronne
  • Sur des bâtiments publics et privés, de 2,7 à 30 mètres de hauteur
  • Des surfaces végétalisées comprises entre 91 et 2 980 m²
  • Une grande majorité de toitures récentes (entre 0 et 15 ans). La plus ancienne : celle du centre logistique Mozinor (1975), à Montreuil. La plus récente : celle de la Seine musicale, à Boulogne Billancourt (2017)
  • Des toitures pour l’essentiel non accessibles au public, sauf deux d’entre elles, accessibles aux scolaires, dans un but pédagogique

L’important chantier des JO de Paris représente 210 000 mètres carrés à démolir, soit presque 300 kilo-tonnes de déchets à traiter. L’équivalent de 20 000 bennes seront mobilisées pour évacuer cette masse de gravats vers les structures ad hoc.

Des mutations importantes sont engagées dans la Métropole du Grand Paris liées à la réalisation du métro du Grand Paris Express, des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, des nouveaux quartiers de gare, sans oublier les très nombreuses constructions dans le diffus et les travaux liés à la rénovation énergétique du bâti.

La gestion des produits de démolition issus de ces chantiers devient un enjeu majeur pour éviter la saturation des installations de traitement de déchets existantes, l’augmentation de la congestion et des flux de transports de matériaux, mais aussi pour empêcher la raréfaction de certaines matières comme les granulats naturels.

Dans une étude réalisée sur la logistique des JO de Paris, l’Apur a estimé les surfaces à démolir et en a déduit des ratios statistiques de volumes générés. Ces volumes ont ensuite été convertis en nombre de bennes nécessaires pour les évacuer. Ainsi, 123 kilotonnes (environ 8 800 bennes) de déchets sont estimées pour le Village olympique, 71 kt (environ 5 000 bennes) pour le Cluster des médias et 94 kt (environ 6 700 bennes) pour le Centre Aquatique.

Le Village olympique et paralympique, livré pour l’été 2024 avec une capacité d’accueil de 15 000 athlètes, accueillera à terme un nouveau quartier mixte en bord de Seine composé de plus de 2 000 logements, de bureaux et d’activités, de commerces et de plusieurs équipements. Il est localisé sur des tissus déjà urbanisés des villes de Saint-Denis, Saint-Ouen et de l’Île-Saint-Denis sur près de 50 hectares.

Les travaux de démolition et de préparation de site ont d’ores et déjà commencé. Au total, près de 78 000 m² SDP (surface de plancher) seront démolis, en majeure partie localisés au sud-ouest du Village Olympique, à Saint-Ouen. Les démolitions ont déjà eu lieu dans l’Écoquartier de L’Île-Saint-Denis et dans le secteur d’Univer-Seine.

La partie sud, occupée en majeure partie par des locaux d’activités et des bureaux, se verra donc transformée au profit de constructions nouvelles. La halle Maxwell qui accueillera temporairement les espaces d’entraînements des athlètes et les services des délégations sera quant à elle réhabilitée, tout comme la Cité du Cinéma a pu l’être par le passé.

En phase post-olympique, la zone opérationnelle du Village établie sur des grandes emprises infrastructurelles (site RTE) ou d’équipements vieillissants (lycée professionnel Cachin) mutera en intégrant des espaces verts et des programmes rénovés.

Le Centre aquatique olympique accueillera en phase olympique les épreuves de water-polo, de plongeon et de natation artistique. Une partie des équipements seront des installations temporaires comme le bassin d’échauffement, d’autres seront pérennes comme le bassin de 50 mètres, un bassin de plongeon et les tribunes de 6 000 places assises. Ces derniers formeront l’héritage post-olympique et s’inscriront à terme dans un nouveau quartier mixte qui fera le lien entre le centre historique de Saint-Denis et le nouveau pôle d’affaires de la Plaine.

Les démolitions sur ce secteur sont estimées à 60 000 m² SDP. Elles seront toutes réalisées avant 2024 pour permettre d’accueillir les installations temporaires et pérennes nécessaires aux Jeux. À la suite des épreuves paralympiques, le site sera transformé pour y développer le projet urbain de la Plaine Saulnier porté par la MGP et Plaine Commune. La programmation prévoit notamment la création de nouveaux logements et bureaux.

Localisé à Dugny et au Bourget, le Cluster olympique regroupe les épreuves de tir, de volley-ball et le centre des médias au parc des expositions du Bourget qui permet d’accueillir 20 000 journalistes et le village des médias. La construction de plus de 100 000 m² de logements est prévus pour l’hébergement d’une partie des journalistes durant la période des Jeux et correspondra, en période post-olympique, à une offre de logements adaptée aux besoins des populations. La Solideo est maître d’ouvrage du village des médias.

L’EPT Terres d’Envol et la ville du Bourget ont souhaité saisir l’opportunité des Jeux et de l’implantation du site de compétition de volley-ball pour rénover et désenclaver le parc des Sports. La restructuration prévoit la démolition de l’école élémentaire Jean-Jaurès, de la piscine du Bourget, du gymnase Raoul-Clerget et du Bourget Tennis Club, tous reconstruits.

Enfin, le Cerema quitte ce site pour regrouper l’ensemble de ses services, les locaux seront démolis. Pour accueillir le futur centre des médias, seul le hall 3 du parc des expositions sera démoli et reconstruit, : pour passer d’une surface de 12 000 m² au sol à 20 000 m² et doubler sa hauteur. L’ensemble des démolitions est estimé à 45 000 m² de SDP.