La délégation aux collectivités territoriales du Sénat a reçu en mars dernier les conclusions d’un rapport d’information rédigé par Philippe Dallier (sénateur LR de la Seine-Saint-Denis) et Didier Rambaud (sénateur LREM de l’Isère). L’empilement des couches administratives et la dilution des compétences sont visés, entre autres.

« Douze ans après la publication du rapport Le Grand Paris : un vrai projet pour un enjeu capital, fait au nom de l’Observatoire de la décentralisation, et cinq ans après la création, le 1er janvier 2016, de la Métropole du Grand Paris (MGP), demeure l’enjeu d’une région, la plus riche de France, sans véritable stratégie ni cohésion urbaine et sociale, où cohabitent richesse économique et grande pauvreté », peut-on lire dans ce rapport.

Le constat est unanime, selon le rapport des deux sénateurs : la métropole souffre de compétences moins complètes et moins claires que les autres métropoles françaises, le nombre de strates administratives est trop important et les enchevêtrements de compétences sont trop complexes. « Le modèle choisi n’a aucun effet de redistribution des richesses et se révèle inefficace pour lutter contre l’aggravation des inégalités qui touchent le territoire francilien et leurs habitants ».

Face à l’hétérogénéité des points de vue, allant du renforcement de la métropole à sa suppression pure et simple, au lieu de promouvoir un scénario plutôt qu’un autre, le rapport présente les questions qui structurent le débat et propose une grille de lecture pour évaluer les différentes typologies de scénarios avec leurs avantages et inconvénients.

Dans ce rapport, trois scénarios concernent la zone dense et deux scénarios la région. Leurs caractéristiques principales sont déclinées en fonction de 6 critères : le périmètre, le statut, le nombre d’échelons, les compétences, les moyens et le mode d’élection.

Le premier de ces scénarios consiste à faire de la MGP un simple pôle métropolitain ou syndicat mixte. Les établissements publics territoriaux (EPT) deviendraient alors des établissements publics de coopération intercommunale de droit commun (EPCI). Ce scénario serait celui d’une gouvernance faible, sans mutualisation des moyens ni partage de la richesse fiscale.

Dans le deuxième scénario, les EPT sont intégrés comme échelons déconcentrés de la MGP. La répartition des compétences des EPT se fait entre la MGP et les communes. Ce scénario présente comme avantage de supprimer un échelon territorial et de mutualiser les compétences Métropole / EPT mais le périmètre de la petite couronne ne profite pas du potentiel de développement foncier et économique de la grande couronne.

Le troisième scénario consisterait, pour la MGP, à intégrer les départements de petite couronne en échelons déconcentrés avec maintien (ou suppression) des EPT. La suppression d’un ou deux échelons territoriaux est un des bénéfices de ce scénario, tout comme la mutualisation renforcée en matière de politiques sociales et la prise en compte de la spécificité de la zone dense. Le périmètre petite couronne demeure cependant limité (foncier, pôles de développement, Roissy, etc.).

Dans le quatrième scénario, une Région-métropole voit le jour mais sans changement pour les départements et les EPCI. Les EPT deviennent EPCI et les compétences de la MGP sont remontées à la région (planification, schémas…). La mutualisation est limitée si l’impôt économique demeure affecté au bloc communal.

Enfin, le cinquième scénario verrait la naissance d’une Région-métropole avec transformation des départements en échelons déconcentrés (les EPT deviendraient des EPCI). Les compétences couvriraient les politiques sociales, le développement économique et les transports. Quant aux moyens, ils seraient issus de la mutualisation des ressources départementales et régionale, avec maintien des recettes du bloc communal.

Interdiction des véhicules Crit’Air 4 à partir du premier juin de cette année, mise en place de la vidéo-verbalisation dès la fin 2021… Les propriétaires de véhicules ne possédant pas la bonne étiquette Crit’air vont devoir s’adapter aux nouvelles règles de la zone à faibles émissions.

En 2019, Airparif, l’Association Agréée pour la Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) en Île-de-France, a évalué à 400 000 les métropolitains respirant un air très pollué dépassant la valeur limite annuelle en dioxyde d’azote (NO2). L’agence Santé Publique France estime quant à elle que 6 600 décès prématurés par an pourraient être évités sur le territoire de la Métropole.

La Métropole du Grand Paris a validé une stratégie avec le Plan Climat Air Énergie Métropolitain adopté définitivement par le Conseil métropolitain du 12 novembre 2018. La reconquête de la qualité de l’air y figure parmi les priorités. Pour y parvenir, la mise en place d’une zone à faibles émissions (ZFE) métropolitaine a été évaluée dans le cadre du Plan de Protection de l’Atmosphère Île-de-France comme ayant l’impact le plus important, avec des effets rapides sur l’amélioration de la qualité de l’air.

Cette mesure vise à accélérer l’élimination progressive des véhicules les plus polluants, en s’appuyant sur le dispositif d’aides financières déjà en vigueur et à développer. Elle participe à la politique métropolitaine en faveur des nouvelles mobilités et des mobilités propres, qui comprend aussi la marche, le vélo, etc. Et ses bénéfices s’étendent bien au-delà, en termes d’amélioration de la qualité de vie, d’attractivité du territoire et de réduction des nuisances sonores. D’autres actions sont par ailleurs engagées contre les autres sources de polluants.

La démarche rentre actuellement dans sa deuxième phase, qui vise à renforcer la ZFE métropolitaine existante. A compter du premier juin 2021, les véhicules Crit’Air 4, 5 et non classés seront désormais interdits à l’intérieur du périmètre de l’autoroute A86, y compris sur le boulevard périphérique et dans les bois de Vincennes et de Boulogne.

En janvier dernier, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux transports, avait annoncé pour la fin de l’année 2021 la mise en place de la vidéo-verbalisation dans le périmètre de l’A86. La zone couverte par la zone à faibles émissions du Grand Paris englobe 79 communes et 5,6 millions d’habitants.

Autre mesure récente, incitative cette fois : la mise en place d’un microcrédit par le gouvernement le 17 mars dernier, dans le cadre de France Relance. Cumulable avec le bonus écologique et la prime à la conversion, ce microcrédit est garanti par l’État à hauteur de 50 %. Il donne accès à un prêt allant jusqu’à 5 000 euros sur une durée de 5 ans. 

Le Grand Paris Express comptera à terme 4 lignes de métro automatiques et réalisera l’extension de deux lignes actuelles (les lignes 11 et 14). Cela représente plus de 200 kilomètres de lignes automatiques et 68 nouvelles gares, pour un budget global de 35 milliards d’euros. Le point sur les chantiers en cours.

Sur le tronçon Sud de la ligne 15, 7 tunneliers sont actuellement en action et toutes les gares sont en travaux de génie civil entre Pont de Sèvres et Noisy – Champs. Quant aux ouvrages annexes de la ligne, ils sont tous en travaux également. Indispensables au fonctionnement du métro, à la sécurité et au confort des voyageurs, ces 37 ouvrages sont principalement des puits de ventilation et des accès de sécurité pour les pompiers.

@ SGP

Sur le tronçon Ouest, qui relie Pont de Sèvres à Saint-Denis Pleyel, les premiers travaux préparatoires, débutés en 2017, se poursuivent. Dans le quartier des Agnettes, à Gennevilliers, qui accueillera une gare du Grand Paris Express, des travaux de démolition ont démarré en août 2020 et s’achèveront en printemps 2021. Dans le secteur des Grésillons, à Gennevilliers également, des travaux de démolition auront lieu au quatrième trimestre.

Par ailleurs, la Société du Grand Paris a lancé, fin septembre 2020, la consultation pour le premier marché de conception-réalisation du tronçon Ouest de la ligne 15 allant de l’ouvrage de service Île de Monsieur, situé à Sèvres, qui fera la jonction avec le tronçon Sud de la ligne 15, à l’ouvrage de service Parc des Bruyères, situé à Courbevoie, au nord du quartier de La Défense.

En mars dernier, la Société du Grand Paris a également publié l’Avis d’Appel Public à la Concurrence (AAPC) relatif à la procédure de dialogue compétitif pour le deuxième marché de conception-réalisation du tronçon Ouest de la ligne 15, qui relie la gare Bécon-les-Bruyères à la gare Saint-Denis Pleyel.

Ce marché comprend la conception et la réalisation des gares Bécon-les-Bruyères, Bois Colombes, Les Agnettes, Les Grésillons, de six ouvrages de service et de 7,5 kilomètres de tunnel entre l’arrière gare La Défense et l’ouvrage d’interface avec le tronçon Est de la ligne 15 situé à Saint-Ouen. Concernant le tronçon Est de la ligne 15, la consultation du premier marché de conception-réalisation a été lancée.

© SGP

Quant à la ligne 16, elle sera en travaux dans son intégralité fin 2021. Alors que l’ensemble des chantiers des deux premiers tronçons, compris entre la gare Saint-Denis Pleyel et la gare Clichy-Montfermeil sont en travaux, la Société du Grand Paris a attribué, le 22 février 2021, le troisième et dernier marché de génie-civil de la ligne 16 pour la réalisation du tronçon entre la gare Clichy-Montfermeil et l’arrière-gare de Noisy-Champs. Les travaux démarreront en septembre 2021 pour une durée de 7 ans.

Concernant la ligne 17, le premier marché de génie civil a été attribué en janvier 2019 au groupement « Avenir » constitué des entreprises Demathieu Bard Construction, mandataire du groupement, Impresa Pizzarotti & C. S.P.A., ImpleniaFrance SA, Implenia Suisse SA, Implenia Spezialtiefbau GmbH, BAM Contractors, GALERE, Wayss & Freytag Ingenieurbau AG (cotraitants). Il concerne la construction des gares Le Bourget Aéroport et Triangle de Gonesse ainsi que de sept ouvrages annexes. Le marché des travaux d’aménagement de la gare Le Bourget Aéroport est en cours de négociation et devrait être notifié cet été. Quant au marché des travaux de génie civil et d’aménagements de la partie aérienne, sa notification est prévue au début de l’année 2022.

La gare Le Bourget Aéroport est en phase de construction. Le chantier de cette gare s’est installé au printemps 2019 sur l’avenue du 8 mai 1945. La construction des parois moulées a démarré à l’automne 2019 et s’est terminée au printemps 2020. De-là ont commencé les opérations de creusement qui se sont terminées en décembre 2020. Le chantier de la gare se prépare aussi pour le passage du tunnelier Florence prévu avant la fin de l’année 2021. Ensuite, courant de l’année 2022, une importante nouvelle étape se déroulera : le changement de l’emprise du chantier qui se décalera au-dessus de la boite gare pour laisser place au réaménagement de l’avenue du 8 mai 1945. A la fin de l’année 2022/début 2023, les travaux de l’émergence principale de la gare Le Bourget Aéroport pourront débuter.

Sur la ligne 18, les quatre gares entre Orly et Palaiseau sont en travaux. Les travaux de génie civil de la gare Aéroport d’Orly ont démarré fin 2018. La réalisation des parois moulées de la gare s’est achevée à l’été 2019. Les travaux de terrassement sont terminés. Les travaux de gros oeuvre sont en cours. À Antony, les démolitions sont achevées sur l’emprise de la future gare Antonypôle. Les entreprises de génie civil sont arrivées au printemps 2020 et les travaux de parois moulées sont en cours.

À Massy, les travaux de génie civil se poursuivent, la construction des gares Massy Opéra et Massy-Palaiseau a débuté fin 2020. À Palaiseau, les travaux de génie civil se poursuivent au niveau du secteur de la Croix de Villebois qui accueillera le puits d’entrée du tunnelier, creusant en direction de Massy, la transition entre les parties souterraines et aériennes de la ligne ainsi que le centre d’exploitation situé au niveau de l’École polytechnique. Les deux tunneliers qui creuseront le tronçon souterrain Est arriveront sur site au second semestre 2021. Les travaux préparatoires du viaduc ont démarré en janvier 2021, les premiers travaux de génie civil débuteront dès cet été.

Les retards de trois à huit mois annoncés pour les chantiers du Grand Paris Express nous ont été confirmés par Bernard Cathelain, membre du directoire de la Société du Grand Paris. « Face aux multiples risques induits par la crise sanitaire, la Société du Grand Paris a décidé de suspendre les chantiers entre 4 et 6 semaines au printemps 2020. Dès l’été 2020, nous avons estimé que la crise sanitaire avait induit une pression sur les plannings avec des retards prévisionnels de 3 à 8 mois pour les lignes déjà en travaux ».

« Depuis, malgré un protocole très stricts, les entreprises de travaux rencontrent encore parfois des difficultés liées à l’organisation, la coordination et à la logistique des chantiers. En outre les décalages de planning ont pu introduire une désynchronisation des chantiers qui conduit à revoir dans le détail leur planification », a-t-il déclaré.

Côté recrutement, la SGP poursuit sur sa lancée. « En 2020, la Société du Grand Paris a poursuivi sa politique de recrutement en accueillant plus de 300 nouveaux collaborateurs. Nous sommes aujourd’hui plus de 800. Pour poursuivre cette dynamique, la Société du Grand Paris devrait recruter de l’ordre de 200 à 250 nouveaux collaborateurs en 2021 », a ajouté Bernard Cathelain.

Depuis 2017, cette startup accumule les récompenses et les distinctions. Et il y a de quoi. Elle transforme en effet le bois en matériau translucide, tactile ou aussi résistant que le béton. Explications.

La technologie multi-brevetée de Woodoo est issue de cinq années de recherche intensive en nano-technologie cellulosique. Elle permet de transformer le bois, quelle que soit son essence, en matériau « haute performance ».

Le concept est très simple quand on le décrit : Woodoo extrait l’air et la lignine de la structure cellulaire du bois, tout en en préservant l’intégrité, et la renforce avec un polymère bio-sourcé, décuplant ainsi les performances du matériau. Le bois ainsi traité devient alors imputrescible, translucide (en fonction des essences), plus résistant au feu et trois fois plus solide.

De très nombreuses industries sont friandes de ce bois « augmenté », à commencer par l’automobile et le secteur de la distribution, constamment à la recherche de nouveaux matériaux permettant d’optimiser l’expérience de leurs utilisateurs. La technologie Woodoo permet en effet de rendre tactiles les surfaces transformées par ce procédé.

L’industrie de la construction, soumise à de nouvelles normes environnementales et à la réduction de l’usage de certaines essences de bois, est, elle aussi, en quête de solutions alternatives au bois dit « premium ». Le bois Woodoo peut, dans certains cas, remplacer le béton, le verre ou l’acier.

Les innovations de Woodoo ont été récompensées par de nombreux prix en France et à l’étranger depuis 2017, date de création de l’entreprise. On peut citer, entre autres, le Global Shapers Award du World Economic Forum, l’EDF Pulse, le World Alliance Award de la Solar Impulse Foundation, le Prix Coup de Cœur du Jury CIC Start Innovation et le Grand Prix de CIC Start Innovation.

Censé traduire les propositions faites par la Convention Citoyenne pour le Climat, le projet de loi « Climat et Résilience » provoque une levée de boucliers avant même son examen par l’Assemblée nationale.

Le projet de loi « Climat et Résilience » est censé concrétiser une partie des 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat retenues par le chef de l’État, afin de pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030. Le projet de loi a été présenté au Conseil des ministres le 10 février dernier par Barbara Pompili, Ministre de la transition écologique et il fait l’objet d’une procédure accélérée engagée par le gouvernement. Il est examiné à l’Assemblée nationale depuis le 29 mars.

Le projet de loi s’articule autour des cinq thématiques sur lesquelles la Convention citoyenne pour le climat a débattu et présenté ses propositions en juin 2020 : consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger et se nourrir. Il renforce aussi les sanctions en cas d’atteintes à l’environnement. Il compte 69 articles.

Mais déjà, de nombreuses personnalités politiques – pour la plupart dans l’opposition – dénoncent un texte qui n’est pas à la hauteur de l’urgence et se mobilisent pour appeler à une « vraie » loi climat.

« Les citoyens ont travaillé pendant neuf mois, fournissant un travail complet et ambitieux pour accomplir la mission qui leur avait été confiée : proposer des mesures permettant la réduction d’au moins 40 % de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale. PDG, syndicats, ONG, parlementaires… nous sommes nombreux à avoir salué la qualité de leurs travaux. L’Assemblée nationale a pourtant récupéré un projet de loi amoindri, ne permettant pas, selon l’ensemble des acteurs institutionnels et consultatifs (CESE, CNTE, HCC, etc.), d’atteindre les objectifs fixés par la stratégie nationale bas carbone », déclarent pas moins de 230 personnalités dans une tribune parue le 26 mars dernier sur le site de Franceinfo.

De leur côté, des députés écologistes ont présenté le 23 mars dernier ce qu’ils appellent une « vraie loi climat », sorte de contre-projet au texte du gouvernement qu’ils accusent de trahir les objectifs de la Convention citoyenne. « Avec le dépôt de cette proposition de loi, nous disons clairement que le travail de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) ne prend pas fin avec le projet de loi du gouvernement« , a déclaré Delphine Batho, ex-ministre de l’Environnement.

Quant aux 150 membres de la Convention citoyenne, réunis le 28 février dernier lors d’une ultime session de travail, ils ont noté avec sévérité la prise en compte par le gouvernement de leurs propositions. La note de 3,3 sur 10 a été donnée, ce qui correspond à l’appréciation « Insatisfaisant ».

En France, plus de 400 000 vélos sont volés chaque année. Ce fléau est l’un des premiers freins à la pratique régulière de la petite reine, près de 80 000 cyclistes renonçant chaque année à utiliser ce mode de déplacement.

C’est dans ce contexte que Nielsen Concept, entreprise à impact, propose depuis 2015 aux entreprises et collectivités des solutions visant à faciliter les déplacements du quotidien, notamment des abris vélos sécurisés et connectés, appelés Mobilypod.

« Nous sommes une entreprise à mission, nous avons le statut ESUS – Entreprise solidaire d’utilité sociale. Le matériau utilisé pour la construction de nos abris provient de conteneurs maritimes recyclés et leur fabrication est assurée par un atelier de réinsertion par le travail ou par une entreprise pour adultes en situation de handicap », déclare Nicolas Salmon, le fondateur de l’entreprise.

L’ouverture de ces abris sécurisés se fait grâce à l’application mobile développée par Nielsen Concept, qui sert à la fois de contrôle d’accès mais aussi de compteur éco-mobilité. L’app mesure en effet les kilomètres réalisés par les usagers et les quantités de CO2 évitées par leurs trajets.

Ces abris sont par ailleurs conçus comme des lieux « multiservices » : casiers, station de gonflage, douches, outils de réparation, bornes de lecture de la qualité de l’air… La palette de services possibles est large.

© Nielsen Concept

Au-delà de son offre d’abris vélos sécurisés, Nielsen Concept propose également des flottes de vélos électriques pouvant équiper les Mobilypod. Ces flottes vont du vélo individuel au vélo collectif (vélobus, vélo senior, vélos cargos, vélos logistiques…). Les vélos sont, comme tous les équipements Nielsen Concept, disponibles soit à l’achat, soit en location longue durée.

Nielsen Concept propose par ailleurs une plateforme de location longue durée, sorte de place de marché à destination des entreprises ou collectivités souhaitant mettre à disposition de leurs collaborateurs des solutions de mobilité. Le principe : les salariés se connectent à la plateforme et réservent les vélos de leur choix parmi ceux mis à disposition par leur entreprise. Ils en sont alors responsables pendant toute la durée de la location.

Nielsen Concept compte une dizaine de Mobilypod en France au sein de collectivités, d’opérateurs de transport, bailleurs sociaux ou entreprises : SNCF, Ville de Rezé, Grenoble Alpes Métropole, Seine St Denis habitat… Une dizaine d’autres installations sont en cours de déploiement, notamment en région parisienne.

Paris&Co, l’un des plus importants incubateurs français, intègre Nielsen Concept dans sa promotion depuis 2019 et continue son accompagnement en 2021 dans la catégorie « Ville Durable ».

En 2020, l’entreprise a remporté le Prix de l’innovation urbaine « Le Monde Cities » dans la catégorie « Mobilité ». Elle a également gagné le concours SNCF Gares et Connexions, devenant ainsi un fournisseur d’abris vélos privilégié pour équiper 150 petites et moyennes gares en France. Le déploiement se fera progressivement en fonction des besoins de chaque région.

De 2002 à 2018, la Ville de Paris et l’État ont conjugué leurs efforts pour résorber l’insalubrité à Paris. Au total près de 2 200 immeubles et 56 000 logements ont été traités grâce à plusieurs dispositifs, associant acquisitions publiques et subventions de travaux de réhabilitation dans les immeubles privés

La lutte contre l’habitat indigne est une préoccupation ancienne à Paris. Malgré les grandes opérations de rénovation urbaine des années 1970 et une amélioration du confort des logements, Paris connaît dans les années 1990 une résurgence du saturnisme infantile, des sinistres périodiques dans des immeubles vétustes et des poches d’insalubrité toujours présentes.

Pour faire face à cette situation, l’État et la Ville de Paris affichent au début des années 2000 l’ambition d’éradiquer l’habitat indigne du territoire parisien en y consacrant des moyens importants et en mettant en œuvre de nouveaux outils de traitement sur plus de 1 000 immeubles dégradés regroupant plus de 22 000 logements.

Ces outils ont perduré et au final ce sont près de 2 200 immeubles et 56 000 logements qui ont bénéficié de dispositifs de lutte contre l’habitat indigne depuis lors. Les efforts, qui ne sont pas encore terminés, auront duré près de 20 ans et nécessité d’importants moyens financiers.

L’habitat indigne traité de 2002 à 2018 n’est pas réparti de manière égale sur le territoire parisien : la majorité (68 %) des 2 172 immeubles se situe dans le nord-est de Paris (10e, 11e, 18e, 19e et 20e arrondissements). En dehors de ces arrondissements, les 2e et 3e (239 immeubles) et le 17e arrondissement (316 immeubles) sont également particulièrement concernés, selon les données fournies par l’Apur.

La carte fait apparaître des poches de l’habitat indigne dans certains quartiers : les Épinettes (17e arrondissement), la Goutte d’Or et Belliard-Doudeauville (18e), le Sentier au nord des 2e et 3e arrondissements, le Grand Belleville (à la croisée des 10e, 11e, 19e et 20e arrondissements), les abords de la Place de la Réunion (20e) ou bien encore le cœur du 11e arrondissement. Cette géographie est en partie une conséquence des politiques menées, elle reflète souvent l’emplacement des OPAH menées depuis 20 ans.

Cette répartition géographique des immeubles diffère selon le niveau de dégradation et, par conséquent, les stratégies d’intervention décidées : les 5 arrondissements du nord-est parisien se caractérisent par la présence des immeubles les plus dégradés et des copropriétés les moins en capacité de financer des travaux. Ils représentent près de 9 appropriations publiques sur 10 et seulement 6 réhabilitations privées sur 10.

Lauréat de la deuxième édition du concours « Inventons la Métropole du Grand Paris » (IMGP2), le programme Urban Valley de Foncière Atland retenu pour l’aménagement du site des berges de Seine à Argenteuil (Val d’Oise) a franchi une nouvelle étape le mois dernier avec la signature de la promesse de vente.

La friche des berges de Seine abritait auparavant le site Yoplait. Actuellement inoccupé, ce site de 2,8 hectares sera redynamisé grâce à un programme Urban Valley de Foncière Atland de 17 000 m².

La programmation est mixte, composée d’activités, de bureaux, de commerces et d’un restaurant inter-entreprises. Le projet répond en effet à une demande de la part des entreprises de disposer d’un cadre de travail offrant un ensemble de services nécessaires aux activités et au bien-être des salariés.

Le Parc d’activités des Berges de Seine accueille déjà des entreprises telles que Dassault Aviation ou General Motors. Situé à 10 minutes de la gare Saint Lazare par la ligne J du Transilien, sa desserte en transport en commun sera complétée en 2025 par un TCSP (transport collectif en site propre) reliant la gare d’Argenteuil au T2. 

Le projet défend les valeurs du low-tech et s’inspire directement de la sobriété des bâtiments alentours. Dans une logique de réemploi, le projet valorise par ailleurs plusieurs éléments présents sur le site, tels que les portiques ou les dalles des anciennes usines Yoplait. La flexibilité de la programmation permettra également d’envisager la réversibilité des bureaux et des espaces d’activités pour notamment de la formation professionnelle.

Le projet s’inscrit dans des démarches de certification et labellisation. L’approche vise à compléter la qualité environnementale intrinsèque des bâtiments (performance énergétique, empreinte carbone…) et de ses extérieurs en remettant l’usager au cœur du projet. C’est pourquoi, en plus de la certification BREEAM, une certification liée au confort et bien-être des occupants sera recherchée.

« Cette opération complexe, à l’image du Campus Urban Valley à Pierrefitte-Stains déjà en construction, vise un haut niveau de certification environnementale. Le programme adopte une mixité de matériaux – bois, métal, béton – utilisés pour leurs caractéristiques techniques, esthétiques mais également dans un souci écologique. La création d’un parc central de 3 700 m² a vocation à fabriquer une nouvelle trame paysagère, reconnectant le site physiquement et visuellement aux abords de la Seine », déclare Christian Vallaud, Directeur du pôle activités et commerces de Foncière Atland Reim.

Surface totale du projet : 17 000 m², dont 12 000 m² de halles d’activités, 4 000 m² de bureaux et 1 000 m² de commerces et restaurants interentreprises, 212 places de stationnement en silo.

Selon la onzième édition du Global Cities Investment Monitor, les investisseurs placent spontanément Paris et sa région en tête des grandes métropoles mondiales pour le développement durable, devant Londres, New York et Berlin.

Depuis plus de 10 ans, le Global Cities Investment Monitor est un des baromètres de référence sur l’attractivité des grandes métropoles mondiales, appelées « villes-mondes » dans ce rapport. Grâce au projet du Grand Paris, initié en 2010, Paris est passée de la treizième à la deuxième place pour les investissements mondiaux. Et la capitale française est en première position sur le critère du développement durable.

« Paris a été conforté dans le top 3 des villes-mondes les plus attractives. Paris est la success-story des années 2010. C’est la ville qui a changé de ligue pour attirer les investissements internationaux, la seule ville à avoir su réaliser cet exploit au cours de la décade », déclarent dans un éditorial Franck Margain, Président de Choose Paris Region, Christian Nibourel, Président de Paris-Ile-de-France Capitale Économique et Jay Nirsimloo, Président de KPMG France.

L’irrésistible ascension de Paris en une décennie dans le classement Global Cities Investment Monitor

Interrogés en septembre 2020, quelques mois après le début de la crise, et à mi-chemin entre la première vague de l’épidémie de Covid-19 et la seconde vague, que beaucoup espèrent encore ne jamais voir venir, les investisseurs internationaux témoignent d’une prise de conscience rapide et générale de l’impact de la crise. A plus de 60 %, ils estiment devoir reconsidérer l’ensemble de leurs critères d’investissements.

L’impact de la crise sanitaire sur les critères d’investissement © Global Cities Investment Monitor

Les investisseurs internationaux affirment dans les mêmes proportions l’importance qu’ils attachent à une réponse propre aux global cities face à la crise. Il s’agit donc indubitablement d’un élément majeur d’appréciation pour eux, condition essentielle d’une décision à venir.

La capacité des métropoles mondiales à réagir face à des menaces sanitaires ou environnementales devient un critère de choix important © Global Cities Investment Monitor

Si l’on fait abstraction des sensibilités géographiques qui amènent les investisseurs à surestimer les métropoles de leur continent, on observe une réelle convergence sur l’appréciation des mesures prises par les global cities pour sortir de la crise. Paris est partout la mieux placée des régions européennes.

Paris est partout la mieux placée des régions européennes sur le critère de la réaction à la pandémie © Global Cities Investment Monitor

Les investisseurs recherchent les meilleures opportunités, celles qui combinent le meilleur rendement avec le plus faible risque. Construire un environnement économique et politique qui allie les deux fondamentaux est la clé pour attirer les investisseurs. Une ville-monde est néanmoins un fait rare et donc une destination particulièrement prisée.

La stabilité politique et la sécurité juridique qui constituent le premier critère des investisseurs est probablement la dimension la plus difficile à produire. Les infrastructures, des ressources humaines qualifiées et abondantes sont d’autres qualités essentielles. Enfin, même si elles sont moins souvent citées, la qualité de vie, la qualité de l’éducation, l’innovation et l’écosystème de start-ups sont d’autres atouts de premier plan. On le voit dans le schéma suivant, Paris arrive en première position sur le critère « Qualité de vie ».

Paris arrive en première position sur le critère « Qualité de vie » © Global Cities Investment Monitor

Mais Paris n’a pas gagné plus de 10 places en une décennie uniquement sur le critère de la qualité de vie. « Parmi les raisons citées par les investisseurs pour soutenir leur analyse : la stabilité politique, la sécurité juridique et la concentration des talents figurent parmi les points principaux. Et bien sûr Paris bénéficie aussi d’une marque associée à une image remarquablement stable et favorable », peut-on lire dans le rapport.

Autre facteur positif, l’organisation des JO de 2024. « Les grands événements internationaux comme les Jeux Olympiques et les expositions universelles sont de formidables déclencheurs en termes d’image et d’attractivité. Dans le cas de Paris, il est remarquable que 38% des investisseurs déclarent un intérêt supplémentaire alors que seuls 13% déclarent en parallèle avoir déjà investi à Paris jusqu’ici », analyse le rapport Global Cities Investment Monitor.

Paris, reine des technologies vertes

Pour la seconde année consécutive, ce sont trois villes européennes qui s’imposent comme les destinations les plus attractives dans le domaine des technologies vertes. Paris se classe en première position, devant Amsterdam et Dusseldorf.

« Paris bénéficiait déjà d’une image remarquable pour son engagement en faveur de l’environnement suite à l’Accord de Paris sur le climat de 2016. Leader mondial des green tech depuis deux ans aussi, les investisseurs internationaux lui reconnaissent logiquement une première place sur cet axe d’avenir », note le rapport.

Paris se classe en première position, devant Amsterdam et Dusseldorf, dans le domaine des technologies vertes © Global Cities Investment Monitor

A ce titre, Paris arrive en tête de toutes les métropoles ou grandes capitales mondiales les plus engagées aujourd’hui sur le critère du développement durable.

Paris est jugée comme la métropole la plus engagée sur le critère du développement durable © Global Cities Investment Monitor

Alors que les chantiers des JO de Paris 2024 sont dans les starting-blocks, un certain nombre d’acteurs institutionnels et économiques se posent la question de savoir comment le sport peut devenir un levier d’attractivité pour le Grand Paris.

Ces acteurs sont notamment regroupés au sein de « Paris Ile-de-France Capitale Économique », association loi 1901 créée par la CCI de Paris et qui fédère près d’une centaine de grandes entreprises, françaises et internationales, fédérations professionnelles et établissements publics impliqués dans le projet du Grand Paris.

Lors d’un événement organisé en ligne en décembre dernier, de nombreux invités ont débattu de cette thématique. Selon Marie-Cécile Tardieu, Directrice générale déléguée en charge de l’attractivité chez Business France, Marc Lhermitte, Responsable de l’attractivité chez EY France, Franck Boucher, Directeur de l’attractivité à Paris la Défense et Rémi Babinet, Président fondateur de BETC, réunis autour d’une première table ronde, faire de Paris une marque sportive est un objectif ambitieux mais attendu pour une ville qui, en 2024, sera le centre d’attention de plus de quinze millions de téléspectateurs dans le monde.

« Le dynamisme du territoire sera d’ailleurs traversé à ce moment-là par son nouveau réseau ferroviaire, où les pôles sportifs seront tous à portée de main des habitants dans une nouvelle mobilité accélérée et accessible à tous. Paris 2024 serait peut-être bien la ligne d’arrivée à franchir pour devenir la première métropole sportive de référence ! », analyse Paris Ile-de-France Capitale Économique sur le site de l’événement.

Si la marque du Grand Paris devient un jour la référence mondiale en termes de pratique sportive, cela ne pourra se faire qu’au profit de tous les habitants du territoire de la métropole. Ce sujet de l’inclusion socio-économique a été abordé par Marie-Amélie le Fur, triple championne paralympique et Présidente du Comité Paralympique et Sportif Français, Tanguy de la Forest, athlète paralympique et Vice-Président de la Fédération Française de Handisport, Quentin Gesell, Vice-Président délégué au développement sportif de la Métropole du Grand Paris et Maire de Dugny, et Marc Hofer, Président de l’association Premiers de Cordée.

« Le sport, ressource pour les personnes en situation de handicap, est également le point de jonction vers une société où les valeurs morales repenseront la place méritée des personnes en situation de handicap, dont les performances et le potentiel sont loin d’être uniquement sur un plan sportif. Le sport est une solution pour certaines problématiques sociales contemporaines, et parfois même à certaines problématiques médicales. Il est vecteur de progrès et de dépassement de soi pour les personnes en situation de précarité, d’exclusion, ou de maladie », conclut le site Paris Ile-de-France Capitale Économique sur son site.