Le cabinet parisien, qui gère plus de 80 immeubles dans Paris et la petite couronne, a fait appel aux capteurs d’iQspot pour équiper 25 de ses bâtiments. Le suivi des consommations énergétiques et les alertes en cas de dérive lui permettent d’obtenir un ROI dans l’année d’installation du dispositif.
Le cabinet Imodam gère le patrimoine immobilier de nombreux fonds et investisseurs (immeubles de bureaux, commerces et habitations de standing…), soit environ 80 actifs sur Paris et petite couronne. Afin de certifier et améliorer la note BREEAM In-Use (méthode internationale d’évaluation de la performance environnementale d’un bâtiment en exploitation) de ses actifs, Imodam cherchait un outil de suivi et de pilotage en temps réel des consommations énergétiques (électricité, gaz, réseaux chaud / froid…) et hydriques.
Son souhait était de pouvoir prévenir ses équipes ainsi que les prestataires en charge de la maintenance de ses immeubles (facility, agents Chauffage Ventilation Climatisation, plombiers…) de la présence éventuelle d’anomalies de consommation. Après étude du marché, Imodam a fait appel à iQspot, fournisseur d’une solution de collecte et d’agrégation des données émises par des capteurs installés sur les compteurs. Les données et analyses sont accessible sur une plateforme web mais aussi sur mobile.
« Nous avons équipé notre premier immeuble en 2017, puis continué en 2018 et 2019. Nous avons commencé par installer la solution pour relever les consommations d’électricité, puis celles d’eau, et enfin celles des réseaux urbains. Aujourd’hui, 25 immeubles sont équipés et nous allons continuer avec une vingtaine de bâtiments supplémentaires. Nous avons pris une grosse avance sur le décret tertiaire à venir et les déclarations à faire sur la plateforme OPERAT de l’Ademe », déclare Cédric Jounel, Directeur technique d’Imodam.
En effet, suite à la publication du décret tertiaire en juillet 2019, tous les bâtiments à usage tertiaire d’une superficie supérieure ou égale à 1 000 m² ont l’obligation de réduire leur consommation d’énergie finale de 40% d’ici 2030, puis de 50% d’ici 2040 et de 60% d’ici 2050. En avril dernier, un nouvel arrêté est paru précisant notamment les modes de calcul pour réduire la consommation en fonction de l’année de référence choisie par l’assujetti.
En cas de non-atteinte des objectifs, une mise en demeure peut être effectuée, entraînant une amende pouvant aller jusqu’à 7 500 euros. Ces mesures drastiques correspondent à une pression de plus en plus forte des preneurs à bail, obligeant les foncières et gestionnaires immobiliers à muscler leurs actions pour répondre aux obligations et à améliorer la performance de leurs bâtiments.
« Il y a deux phases distinctes dans l’utilisation de la solution proposée par iQspot : la mise en service, puis la surveillance automatisée. Lors de la mise en service, vous voyez tout de suite s’il y a des problèmes. Par exemple, sur le premier immeuble que nous avons équipé, des chasses d’eau fuyaient. Après le passage du plombier, nous avons divisé par deux la consommation d’eau de l’immeuble. Vous pouvez également détecter si un arrosage automatique enterré perd de l’eau ou si une canalisation fuit. Concernant la consommation électrique, les zones qui restent allumées la nuit se repèrent immédiatement. Je dirais que, dès les premiers jours, dès les premières semaines, vous faites entre 10 et 20% d’économies », note Cédric Jounel.
« Vient ensuite la phase de surveillance automatisée, que l’on peut aussi appeler ‘phase des réglages’. Vous pouvez alors travailler avec votre fournisseur d’énergie pour faire en sorte, par exemple, que des installations ne soient pas suralimentées, ou pour affiner une courbe de chauffe ou de rafraîchissement », complète le directeur technique.
Sur quelles dépenses le cabinet Imodam fait-il le plus d’économies ? Sur l’eau et le gaz, assurément. Concernant l’électricité, l’installation d’appareils toujours plus efficaces énergétiquement dans les immeubles limite les économies potentielles.
Le retour sur investissement (ROI) de l’installation des capteurs d’iQspot est très rapide. « Sur certains immeubles, le ROI est instantané. Sur d’autres, il est de 3 ou 4 semaines. Dans tous les cas, il intervient dans l’année d’installation des capteurs, jamais plus tard », ajoute Cédric Jounel.
« Nous avons subi un dégât des eaux dans un de nos immeubles il y a quelques années. Une fuite est survenue un vendredi soir, il y avait 45 cm d’eau dans tout le bâtiment, ce sont les pompiers qui m’ont appelé le lundi matin. Cela nous a pris 4 mois pour remettre le bâtiment en état. Si j’avais eu des capteurs, j’aurais pu intervenir immédiatement », se souvient le directeur technique d’Imodam.
La solution est facturée sous la forme d’un abonnement. Son coût annuel est, en moyenne, de 2 000 euros par immeuble (immeuble haussmannien), capteurs inclus. La seule variable réside dans les compteurs d’eau, qu’il faut installer en parallèle des compteurs déjà existants. Cela peut aller de 1 200 à 4 000 euros en fonction de leur taille.
« Nous pouvons même donner un accès à la plateforme à certains prestataires, en mode lecture, pour qu’ils prennent en charge directement une fuite d’eau, sans passer par nous », conclut, satisfait, Cédric Jounel.